Combien consomme un sèche-serviette
Devenu un incontournable dans sa salle de bain, le sèche-serviettes joue son rôle d’appareil de séchage tout en apportant de la chaleur dans la pièce et remplace ainsi le radiateur. Sa consommation repose sur plusieurs facteurs comme la technologie embarquée, la fréquence d’utilisation, la puissance ou bien encore la surface de la pièce. Autant d’éléments à tenir en compte pour bien choisir le modèle le plus économique capable de répondre à ses attentes.
L’importance d’avoir un sèche-serviettes chez soi
La salle de bain est la pièce la plus humide au sein de votre logement. Il est important de maintenir une certaine température à l'intérieur pour éviter la formation de moisissures et les dégâts dus à l’humidité ou la vapeur. Selon les recommandations de l’Agence de la transition énergétique (ADEME), la température idéale des pièces d’eau est de 18 °C lorsque la pièce n’est pas utilisée. Avant de prendre une douche ou un bain, il est également recommandé de faire monter la température à 22 °C.
C’est là qu’intervient le sèche-serviettes avec ses différentes fonctions :
- Apporter de la chaleur dans la pièce (fonctionne comme un radiateur classique) ;
- chauffer / sécher les serviettes ;
- éviter une humidité trop importante dans les salles de bains.
Quels sont les différents types de sèche-serviettes ?
La consommation d’un sèche-serviette repose avant tout sur la technologie embarquée. Ces appareils se déclinent en plusieurs modèles et ne fonctionnent pas tous de la même manière. Selon sa conception, le sèche-serviettes peut être électrique, à eau ou mixte.
Les sèche-serviettes électriques
Un sèche-serviettes électrique utilise une résistance pour émettre de la chaleur. Il existe quatre modèles différents actuellement disponibles sur le marché :
- Le modèle à inertie sèche : le corps de chauffe de cet appareil est, dans la majorité des cas, composé de céramique, de pierre de lave ou de fonte. Les matériaux qui entrent dans sa conception bénéficient d’une excellente inertie, ce qui permet de mieux conserver la chaleur pour une assez longue période après la mise à l’arrêt du système ;
- le modèle à inertie fluide : comme son nom l’indique, le corps de chauffe utilisé par ce modèle est liquide. L’appareil est équipé d’un réseau de tubes dans lequel circule un fluide caloporteur (pour former le radiateur). Cette approche permet une montée en température rapide ;
- le modèle rayonnant ou radiant : il utilise une plaque qui comporte un réseau de résistances pour émettre de la chaleur et qui sert également de support pour les porte-serviettes. Au-delà de son esthétique, cette conception figure parmi les plus énergivores ;
- le modèle soufflant : il s’agit d’un appareil compact composé d’un caisson métallique dans lequel sont placés une résistance et un ventilateur. L’air chaud est alors diffusé dans la pièce via des ouvertures sur le dessus et le dessous. Idéal pour les pièces étroites.
Le sèche-serviettes à eau
Ce modèle est conçu pour se raccorder à votre chauffage central ou à un circuit d’eau chaude. Il est de ce fait moins énergivore qu’un modèle électrique. Notez cependant que son fonctionnement repose sur l’activité du chauffage central. Dans ce sens, si ce dernier est hors service (en mi-saison), le sèche-serviette l’est aussi.
Le sèche-serviettes mixte
Ce modèle combine les deux technologies mentionnées précédemment. Il se connecte à la fois au chauffage central et sur le réseau électrique. De cette manière, l’utilisateur sera en mesure de jongler ou bien encore de combiner ces deux sources d’énergie afin d’obtenir le résultat escompté.
Pour vous faciliter la tâche, retrouvez un tableau récapitulatif de forts points faibles des différents modèles en tenant compte de leurs consommations.
| Modèle | Points forts | Points faibles | Niveau de consommation |
|---|---|---|---|
| À inertie sèche | - excellente inertie - restitution de la chaleur homogène - facile à mettre en place - design - prix abordable | montée en température très lente | Énergivore |
| À inertie fluide | - excellente inertie - montée en température rapide facile à mettre en place - design - prix abordable | risque de présenter des fuites sur le long terme | Énergivore |
| Rayonnant | - montée en température très rapide - prix abordable - design | faible inertie | Très énergivore |
soufflant | Montée en température très rapide prix abordable faible encombrement | pas d'inertie peu efficace sur les serviettes | Très énergivore |
| À eau | Confort d'utilisation | - dépend de l'activité du chauffage central - installation complexe - entretien nécessaire (purge) | peu énergivore |
| Mixte | Double fonctionnement | Installation complex | peu énergivore (selon usage) |
Comment choisir mon sèche-serviettes ?
Au-delà du type d’appareils, d’autres critères doivent également être pris en compte avant de faire l’acquisition d’un sèche-serviettes. Vous devez, entre autres, bien choisir la puissance en watts selon la superficie de la salle de bain. Il existe aussi des méthodes pour identifier les sèches-serviettes à faible consommation.
La puissance du sèche-serviettes
Selon les experts, vous aurez besoin d’une puissance de 120 et 150 Watts par surface en m². À titre d’exemple, pour 10m², vous aurez besoin d’un sèche-serviettes d’une puissance comprise entre 1200 Watts et 1500 Watts.
Opter pour une puissance bien supérieure ou au contraire trop faible pour une pièce vous expose à des risques de surconsommation. Deux cas de figure sont en effet possibles :
- l’appareil est trop faible : il va se mettre en surrégime pour tenter d’atteindre la température souhaitée ;
- l’appareil est trop puissant : vous consommez plus qu’il n’en faut.
Bon à savoir
Il existe des modèles de sèche-serviettes peu puissants de 250 Watts à environ 500 Watts
dont la principale fonctionnalité est de sécher les serviettes et ne sont pas du tout destinés à chauffer une pièce.
Les indicateurs de consommation
Les sèche-serviettes sont classés au même titre que les radiateurs classiques et ne disposent de ce fait pas d’étiquettes énergie. Pour identifier leur niveau de consommation, il faudra se tourner vers d’autres labels comme :
- Le label éco-conception : uniquement apposé sur les appareils affichant une performance énergétique respectueuse de l’environnement ;
- le label NF Électricité Performance : affiche une notation à base d’étoiles selon le niveau de performance de l’appareil.
Installation et normes à respecter
Pour bien installer un sèche-serviette, il est indispensable de respecter les normes en vigueur. Afin de ne rien laisser au hasard, il est fortement recommandé de confier cette tâche à un professionnel en la matière.
Vous devez vous référer à la norme NF C15-100 qui impose des règles très strictes pour l’installation d’appareils électriques dans une pièce humide. Pour cela, vous devez au préalable comprendre les “zones de sécurité” définies comme suit :
- zone 0 : dans la salle de bain ou un bac à douche ;
- zone 1 : aux alentours de la baignoire ou de la douche (mur ou plafond) ;
- zone 2 : une distance inférieure ou égale à 60 cm autour des points d’eau ;
- zone 3 : à plus de 60 cm des points d’eau.
L’installation des appareils électriques comme le sèche-serviette n’est autorisée que dans une zone 3. Il existe cependant des exceptions où il est possible de procéder à l’installation en zone 2 sous certaines conditions dont :
- l’appareil doit comporter une isolation de classe II ;
- un indice d’étanchéité IPX3.
Combien d'électricité consomme un sèche-serviettes ?
Pour calculer la consommation d’un sèche-serviettes, vous devez tenir compte des éléments suivants :
- le prix du kWh de votre contrat électricité ;
- la puissance du sèche-serviettes ;
- la durée d’utilisation de l’appareil.
Ci-après la formule pour calculer les kWh consommés par votre appareil : heures d’utilisation x nombre de jours d’utilisation x (puissance appareil / 1000) = nombre kWh.
Par exemple, pour un appareil de 1000W qui fonctionne 2h/jour pendant 30 jours, la consommation sera de : 2 x 30 x (1000/1000) = 60 kWh
Pour connaître le prix de votre consommation, il suffit de multiplier le nombre de kWh par le prix du kWh de votre contrat électricité. Notez que les résultats obtenus sont à titre indicatif. D’autres éléments peuvent, en effet, faire varier la consommation comme :
- le niveau d’isolation ;
- les conditions météorologiques ;
- la région ou l’altitude ;
- le réglage du thermostat, etc.
Les bons gestes pour faire des économies d’énergie avec mon sèche-serviettes
Pour faire des économies d’énergie avec votre sèche-serviette, il vous suffit de suivre les quelques astuces mentionnées ci-dessous :
- Opter pour un modèle équipé d’un thermostat : vous aurez ainsi une meilleure maitrise de la température dans la pièce, ce qui évite le gaspillage ;
- opter pour un modèle programmable : selon vos habitudes, il est plus simple de définir des heures de mise en service et de mise à l’arrêt de l’appareil. Cela est d’autant plus efficace si votre contrat électricité implique une option heures pleines/heures creuses ;
- ne pas saturer l’appareil avec des serviettes et des peignoirs : cela risque de bloquer la diffusion de chaleur et de mettre l’appareil en surrégime pour chauffer la pièce ;
- baisser la température de 1 ou 2 degrés : à peine perceptible au niveau confort, cela peut faire baisser de manière significative la consommation.
